Nous trouvons la première trace du risotto moderne au 19ème siècle, il s’appelle alors le riso giallo alla milanese, « riz jaune à la milanese ». Le terme de risotto n’apparaît qu’à la fin du 19ème siècle, sûrement par dérivation du mot « risotierra », qui désigne à la fois la casserole à bords très haut où on le fait cuire et le plat rond ou ovale dans lequel il est servi.
Aujourd’hui typique de du nord de l’Italie, et de la région de Milan en particulier, le risotto est au départ sicilien, d’inspiration méditerranéenne. D’où la présence de safran, de raisins secs et de cannelle dans les recettes médiévales. Le riz à risotto vient du… Japon, d’où sa ressemblance avec le riz à sushi. L’espèce Japonica est cultivée dans la plaine du Pô depuis le 15ème siècle. Il en existe aujourd’hui plusieurs variétés : l’arborio, la carnaroli et le vianole, qui donne un risotto assez liquide et est typique de la Vénétie. La carnaroli est le plus réputé, grâce à sa fermeté et à sa capacité à absorber les saveurs.
Dans les plaines de Vercelli et Novara, dans le Piémont, se succèdent à perte de vue des rizières divisées par des canaux d’irrigations. Les champs où se développent les rizières doivent être rapprochés car ils sont bordés de ressauts afin de retenir l’eau tout au long de la culture. Au printemps, lorsque les plants croissent l’eau ne se voit plus. Entre septembre et octobre le riz arrive à maturité, l’eau doit être évacuée afin de pouvoir récolter le riz.