Crustacés, coquillages et Fromages de Suisse, une association toute de subtilité et parfaite pour les repas de fêtes.
La mer nourrit les hommes depuis la nuit des temps. La consommation de fruits de mers remonte à nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, au moins à 150 000 ans. Dans l’Antiquité, les Grecs s’en régalent, ils les pêchaient en général à pied. Ils attribuaient des vertus aphrodisiaques aux huîtres et appréciaient les moules, les oursins, et les crabes. Les Romains ajoutaient langoustes et crevettes. C’est un citoyen romain qui aurait été le premier à tenter la culture des huitres dans un parc aquatique. Au Moyen âge les crustacés marins concurrences l’écrevisse des fleuves. Les premières cultures de moules bouchot apparaissent au 13ème siècle et l’ostréiculture moderne au 19ème.
La plupart des coquillages peuvent être ramassés à pied, à condition de savoir s’y prendre ! Les praires se trouvent sur les côtes normandes et se pêchent à la griffe. Une fois ouvertes au couteau elles se consomment crues. Les coques sont des coquillages fouisseurs : il faut sonder, avoir une peu de chance, puis les laver à l’eau salée avant de les cuire 2 minutes à l’étouffée avec un trait de vin blanc. Les huîtres sauvages se pêchent sur les rochers les moins découverts, donc à très grande marée. Elles se consomment crues, telles quelles. Attention, il faut prendre quelques précautions avant de se lancer dans la récolte : se renseigner sur les horaires des marées, sur les règlementations en vigueur et les dangers sanitaires.
En France, il est de coutume de consommer les coquillages, et avant tout les huîtres, aux « mois en R », de septembre à avril. Cette tradition remonte à un édit royal de 1759 faisant suite à de nombreuses intoxications à la Cour, à une époque où la conservation par le froid n’existait pas. Il permettait également de préserver les ressources pendant la période de reproduction. On peu aujourd’hui consommer les huîtres toute l’année, mais les huîtres estivales sont laiteuses, en raison de la présence de gamètes.
C’est, selon les amateurs, le plus fins des crustacés ! Il en existe deux espèces : le homard américain et don cousin européen. Le premier était, au 18ème siècle, si abondant et peu apprécié que les domestiques du Massachussetts exigeaient par contrat de ne pas en manger plus de 3 fois par semaine. Ce n’est qu’au 19ème siècle, quand les dirigeants des compagnies ferroviaires auront l’idée de le faire passer pour un produit exotique recherché, que le homard deviendra le produit de luxe que nous connaissons. Ce n’est qu’à la fin du siècle que les restaurateurs comprendront qu’il faut le plonger vivant dans l’eau bouillante pour qu’il développe toutes ses saveurs. Le homard européen, ou homard bleu, est lui beaucoup plus confidentiel est reste un produit de luxe. Sa chair est réputée plus ferme et sa saveur plus fine.
Crevettes, roses et grises, gambas, écrevisse, langouste, langoustine, crabe, homard, cigale des mers, araignées de mer, Saint-Jacques…