Premier canton francophone à rejoindre la Confédération suisse en 1481, Fribourg est une mosaïque de langues et de patois.
Le français est aujourd’hui la langue d’environ 63 % des habitants, alors que l’allemand, seconde langue officielle, est parlé plus majoritairement à l’est. Au-delà, vous serez surpris d’entendre du Seislertütsch, un dialecte qui a tendance à laisser place au Bärntütsch (dialecte bernois), sans compter les patois tels que le Bolze de la vieille ville de Fribourg (mélange de singinois et de français). Enfin, vous vous laisserez sûrement charmer par les patois fribourgeois issus du franco-provençal, dont le patois gruérien (de la région de Gruyère) est le plus vivace.
Entre Jura et Alpes suisses, le canton de Fribourg est un paradis pour les amoureux de la nature et des randonnées pédestres. Le canton hérite de son industrialisation tardive des paysages préservés et pratiquement vierges de construction moderne, 88% de sa surface est dévolue à l’agriculture et à la forêt. Au sud, les montagnes fribourgeoises offrent un cadre sublime aux activités sportives d’été ou d’hiver. Au nord, les parties du canton enclavées au sein du canton de Vaud, longent le magnifique lac de Neuchâtel qui accueillait les promenades de Rousseau.
Se balader dans les rues de la vielle ville de Fribourg c’est avoir trouvé une machine à remonter le temps ! Il faut avoir déambulé à l’aventure le long de son réseau de ruelles pavées, avoir admiré les nombreuses maisons gothiques qui les bordent, et s’être rafraichi auprès de l’une des fontaines du 13ème siècle de la ville, pour comprendre pourquoi Fribourg est considérée comme la plus belle ville de Suisse ! Mais c’est sans doute la Cathédrale Saint-Nicolas, construite entre 1283 et 1490, avec sa tour frontale haute de 76 mètres, qui est le monument le plus impressionnant de la ville. Les fortifications de Fribourg sont également remarquables, elles forment l'ensemble le plus important d’architecture militaire médiévale de Suisse : 2 km de remparts, 14 tours et un grand belluard.
L’histoire du Vacherin Fribourgeois se perd dans la nuit des temps, dans les profondeurs la civilisation du fromage du Pays de Fribourg, comme l’atteste l’étymologie de son nom dérivé du latin vaccarinus (petit vacher). Ce jeune gardien de troupeau donnait un coup de main au vacher (vaccarius), qui trayait et soignait les vaches (vacca). Quoi de plus naturel que le Vacherin désigne ce petit fromage qu’à l’origine le vacher produisait pour son usage familial !