Urs Bützberger

Pouvez-vous nous parler de votre métier de fromager ?

C’est un métier très intéressant et varié, puisque nous avons affaire aux vaches, aux agricultures, aux chauffeurs, aux ouvriers, aux microbiologistes, aux informaticiens, aux fournisseurs et à bien d’autres encore. Je travaille dans la production fromagère depuis 1981 et je ne me suis encore jamais ennuyé.

Comment se déroule une journée à la fromagerie Walker, située dans le canton du Valais ?

Comme dans n’importe quelle autre fromagerie. On nous livre le lait de montagne et d’alpage valaisan frais et nous le transformons en fromage. À la différence près que notre quotidien AOP débute le soir à 23 h. En raison de la collecte complexe du lait dans toutes les vallées, nous réunissons toujours le lait du matin et celui du soir, si bien que la production a lieu la nuit.

Quel est votre parcours professionnel ?

3 ans d’apprentissage de fromager (2 ans emmental, 1 an gruyère)

5 ans de stage professionnel

1 an d’école de commerce

1 an d’école laitière

1 an de brevet professionnel

Divers cours, séminaires et formations continues depuis.

Faut-il être un passionné de fromage pour être un bon fromager ? 

C’est une évidence. Je pense que, sans passion pour ce qu’on fait, le résultat ne serait pas le même.

Pourriez-vous nous présenter Le Raclette du Valais AOP, que vous fabriquez chaque jour ?

Notre Raclette est fabriqué dans une fromagerie moderne par un ancien fromager au bénéfice d’une longue tradition. Nous utilisons la modernité pour la sécurité des produits et la tradition pour leur qualité exceptionnelle.

Le Valais est un canton où la nature s’exprime avec force et caractère : comment cette nature toute-puissante se retrouve-t-elle dans le Raclette du Valais AOP ? 

Le Valais est unique, avec ses nombreuses vallées latérales, petites ou grandes, des pâturages à diverses altitudes, des versants ombragés et d’autres ensoleillés, sans oublier des prairies regorgeant de fleurs et d’herbes aromatiques – tout cela se reflète dans la saveur et l’onctuosité de notre fromage à raclette.

Les Français sont de gros consommateurs de fromage à raclette. Que pourriez-vous leur dire pour les convaincre de choisir le Raclette du Valais AOP ?

Les amateurs de fromage français tiennent particulièrement aux produits d’origine contrôlée. La désignation AOP revêt une grande importance en France. Je suis fermement convaincu que, en France, tout amateur de fromage qui se respecte optera pour l’authenticité d’un Raclette du Valais AOP.

Concernant votre présence sur cette campagne publicitaire des Fromages de Suisse, faisant suite à la venue d’un vidéaste il y a deux ans dans votre fromagerie : vous attendiez-vous à devenir l’un des trois visages emblématiques de cette nouvelle campagne institutionnelle des Fromages de Suisse, diffusée en France, en Italie, en Belgique, en Espagne ?

Non, je ne m’y attendais pas du tout. Cela me remplit de fierté que ma personne et ma passion aient été choisies pour représenter notre délicieux et authentique fromage suisse. Et bien entendu, j’en suis très reconnaissant.

En tant que fromager, vous devez certainement être fier de représenter le monde fromager suisse par le biais de cette campagne publicitaire.  Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

J’estime qu’il s’agit également d’une marque de reconnaissance et d’appréciation de l’artisanat fromager traditionnel. Et j’espère également que ce genre de campagne contribuera à sensibiliser la jeunesse à ce métier qui nous emplit de fierté.

Qu’est-ce que cette notoriété a changé pour vous ?

J’ai été surpris du nombre de fois où l’on m’a abordé au sujet de la campagne. J’ai même reçu des retours positifs d’Italie concernant la campagne et moi-même.